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[Brésil 2025] Pourquoi voyager ? - Article 01

Fin octobre, la rentrée est passée et le voyage au Brésil remonte maintenant à quelques mois. On a presque tout raconté à l'équipe. On les a fait voyager un peu avec nous à travers nos images, nos histoires. Chacun y a mis ses impressions, ses anecdotes, ce qu’il a vu, senti, compris. Maintenant, comment est-ce qu’on vous le partage ? 

C'était un voyage pour nous, d'abord. Pour apprendre, comprendre et questionner. Et pour vous, ensuite, pour pouvoir mieux raconter ce que l’on fait, d’où viennent les cafés que vous buvez, ce qu’ils incarnent, et pourquoi on continue de les choisir. Alors on partagera ici quelques articles, pour dérouler les souvenirs, vous faire sentir l’ambiance, et mieux comprendre ce qu’on est allés chercher là-bas. Pas un compte-rendu technique, pas un défilé de clichés, mais une façon de vous emmener avec nous. Dans les fermes, dans les plantations, sur les routes rouges du Minas Gerais, au Brésil.

Mais au fait… Pourquoi on part ?

Le tout premier voyage de LOMI, c'était en 2010, au Mexique. L'idée, c'était de créer du lien. Aller voir sur place, comprendre comment ça pousse, qui le fait et dans quelles conditions.

Chez Lomi, les Parcelles sont nées de cette volonté : travailler avec les mêmes producteurs sur le long terme. Nouer des partenariats solides, pouvoir échanger sur la qualité des cafés, mettre en place des expérimentations, et assurer une forme de stabilité. Pour eux comme pour nous. Et pour que ça tienne, il faut se connaître. Se voir. Aller sur place. Comprendre les réalités de chaque ferme.

Le dernier voyage de Lomi remonte à trois ans, c'est long ! Juillet 2025, ce sera le Brésil. Daterra d’abord. Cela fait plus de dix ans qu’on travaille avec eux. Chaque visite est dense. C’est une immersion complète dans tout le parcours du café : de l’arbre au sac. Récolte, tri, traitement post-récolte, analyse, séchage, conditionnement… C’est une vraie école du café.

Ce voyage était aussi l’occasion de relancer nos expérimentations sur la parcelle Lomi. Une parcelle qui nous est réservée, où l’on teste de nouvelles variétés, des méthodes de traitement, pour en observer les effets en tasse. On vous en parlera bientôt.

Après Daterra, direction COCARIVE. Une coopérative installée dans la région du Mantiqueira de Minas, qui regroupe plus de 1 000 producteurs. On travaille avec eux depuis 10 ans. Cette fois, c’était surtout une rencontre humaine. On a découvert des fermes plus petites, familiales, des producteurs qui vivent là depuis toujours. On a partagé des moments simples, parlé du métier, de la terre, du temps qu’il fait. Daterra et COCARIVE, c’est deux échelles, deux manières d’aborder le café, mais le même engagement au quotidien.

On a terminé le voyage chez FAF Coffee. Une ferme qu’on ne connaît pas encore bien, mais qu’on avait envie de découvrir. Là-bas, on parle d’agriculture régénérative. On parle du futur : comment produire différemment, comment prendre soin du sol, comment embarquer les communautés locales dans cette transformation. Une belle ouverture pour conclure le voyage.


Premier épisode : on commence par le début. À quoi ressemble une ferme où tout se pense, se teste, s’observe ? Où l’on vous prend par la main pour vous montrer chaque étape, chaque détail ?

Bienvenue chez DATERRA !

Plus de 10 ans de collaboration 

Avant de vous parler de nos futures expérimentations, il faut revenir un peu en arrière.

Notre histoire avec Daterra ne date pas d’hier. Cela fait plus de dix ans qu’on collabore avec cette ferme. Daterra, c’est une immense propriété située dans le Cerrado Mineiro, à la fois ferme, laboratoire, et terrain d’expérimentation à ciel ouvert. Dès le début, on a été impressionnés par leur vision, leur rigueur et leur capacité à innover.

On en parlait déjà dans un article de 2014 rédigé par Paul, puis à nouveau en 2017, lorsque les premières expérimentations ont vu le jour. À l’époque, Lomi faisait partie des tout premiers torréfacteurs à tester de nouveaux process directement sur une parcelle dédiée. Une vidéo avait même été tournée sur place, pour raconter cette première.

Ce n’était pas un simple partenariat commercial. C’était une volonté partagée d’aller plus loin. De se poser des questions, de tester des choses, d’analyser, de recommencer. Daterra, c’est ça : une ferme avec un département entier dédié à la R&D, des ingénieurs agronomes, des protocoles, des données. Mais aussi une équipe ouverte, curieuse, qui aime transmettre, expliquer, embarquer.

Ce qui est unique, c’est que cette démarche ne reste pas enfermée entre leurs murs. Ils ont voulu impliquer des torréfacteurs dans leurs recherches. Aujourd’hui, ils ne sont que douze à faire partie du cercle restreint des "Daterra Partners". Et Lomi en fait partie. Chaque cycle d’expérimentation est unique. Nouvelle variété, nouveau process, nouvelles questions. C’est ce qui rend le projet passionnant. Rien n’est figé, et tout est à observer. Il ne s’agit pas de reproduire exactement ce qui a marché, mais de continuer à chercher ce qui pourrait mieux fonctionner — pour le goût, pour la plante, pour le climat.

Certaines expérimentations passées ont porté sur des fermentations en anaérobie, d’autres sur des récoltes ultra-sélectives, ou encore sur le comportement de variétés rares comme Laurina ou Aramosa. Chaque fois, on apprend quelque chose. Même quand ça ne donne pas les résultats espérés.

Lors de notre voyage en juillet 2025, cette relation a pris encore plus de sens. On a suivi chaque étape de la chaîne, depuis les caféiers jusqu’à l’expédition. Et surtout, on a relancé les expérimentations sur notre propre parcelle.

Mais ça, on vous le raconte dans le prochain épisode !

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